Voici une lettre que j'ai envoyé au Devoir en réaction à une virulente critique musicale de Sylvain Cormier dans le Devoir:
Cher M. Cormier,
Je vous écris en réaction à votre virulente critique de la finale des Francouvertes. Je vous lis depuis de nombreuses années. Je considère que vous avez une des plus belles plumes dans le petit monde de la critique musicale québécoise. J'ai constaté depuis longtemps aussi vos goût musicaux assez arrêtés (Beatles et tout ce qui s'y rattache, ça commence à dater!). Vous n'aimez pas les chansons sans refrain? Patrick Watson, Thus Owls, Fred Fortin, Plants and Animals, Timber Timbre, Mara Tremblay sont quelques artistes ma foi assez connus qui ont le 'défaut' de ne pas avoir de refrains dans toutes leurs chansons. Est-ce bien constructif de taper sur des gens de la relève sous prétexte qu'ils ne se conforment pas aux règles de la tounette pop? Que les chansons de Julie Blanche vous ennuient, soit, c'est votre droit. Mais de grâce, faites preuve d'un peu de compassion avant de règlez le compte d'une artiste inconnue qui fait de son mieux dans ce dur métier, qui a de la misère à joindre les deux bouts, qui paye ses musiciens pour chaque apparition à un concert/concours/vitrine/évènement de promotion. Votre dédain vous déshonore, Monsieur. Et s'il vous plaît, lâchez-nous avec vos leçons sur la manière de faire une chanson, vous commencez à ressembler à Laurent Saulnier, du temps où celui-ci sévissait dans les pages du journal Voir. Je vous assure que ce n'est pas un modèle à suivre. Suivez plutôt l'exemple de votre collègue Christophe Huss, qui informe, contextualise, et compare, le tout dans un esprit de critique constructif. Ajoutez-y votre style élégant, et vous aurez là une recette autrement plus goûteuse que le ragoût aigre que vous nous avez servi cette semaine.
François A. Ouimet
Chef de choeur et musicien
François A. Ouimet